Conference IDFP


Présentation le 1er avril 2022 de 11 h 30 à 13 h 30 de la supervision intégrative pour avocats.

A la différence des médecins ou des thérapeutes, les avocats ne bénéficient pas encore des apports pourtant essentiels et connus de longue date que prodigue la supervision des pratiques professionnelles.

Les avocats sont pourtant eux aussi directement confrontés à la réalité humaine, dans toute sa complexité.

Tout ce qui fait l’humain - les peurs, les colères, les projections, l’inconscient, les non-dits, les cultures …-, tous ces éléments sont au cœur du métier, et pourtant les avocats n’y sont aucunement préparés. Nous apprenons tous à faire de notre mieux, au fur et à mesure, avec nos outils spontanés : bon sens, histoire personnelle, expérience, etc.

 

La rencontre entre une psychanalyste superviseur et formatrice, touchée par ce constat (Sandrine Rivière), et un avocat dédié au monde du trauma (Céline Nègre, Dommages Corporels), a conduit à la création de groupes de supervision des pratiques professionnelles, spécifiques aux avocats, sur le modèle de ce qui existe pour les médecins ou les thérapeutes.

 

Si toutes les disciplines juridiques sont concernées, le droit de la famille l’est au premier plan. Il est la branche du droit qui, précisément, s’attache à l’humain de sa naissance à sa mort, dans le système fondamental qu’est la famille, que ce soit avant, pendant ou après.

 

A ce jour, il existe 3 groupes de supervision, de 6 membres chacun (6 séances de 3 heures par an). Ce sont des groupes pérennes, que Sandrine Rivière anime depuis 5 ans.

 Sur les 18 avocats membres, plus de la moitié exercent en droit de la famille.

 

à ce jour :

 

7 ans d’expérience et 3 groupes d’avocats confirment que la supervision fait partie de ces outils qui permettent de recentrer nos pratiques sur ce qui a du sens et de mieux composer avec la violence intrinsèque à tout système humain.

Ceci notamment parce qu’elle permet :

  • De pouvoir aller en profondeur sans entrer en thérapie  : la supervision implique nécessairement un cheminement à la rencontre de soi. Mais du soi en tant qu’avocat, pas en tant que personne, au sens intime du terme. Même si l’un nourrit nécessairement l’autre, tout ce qui relève de la sphère privée reste en dehors de la supervision
  • De rendre visible l’invisible (la dimension inconsciente) de ce qui se joue aussi dans un dossier : pour le client, pour les magistrats, pour les confrères, etc. – pour le système, donc, et surtout pour soi ;
  • D’identifier des leviers précis et concrets à mettre en œuvre ;
  • De bénéficier de la force du travail en groupe pérenne professionnel  : confidentialité et bienveillance absolues, puissance des effets miroir, sécurisation permanente du cadre ;
  • De s’autonomiser en apprenant à « décoder » de mieux en mieux ;

L’approche spécifique de Sandrine Rivière fruit de 20 ans d’expérience, est celle de la supervision intégrative, qui fait appel à des outils autres que le simple exposé de cas.